Les nageurs de
combat français n'ont jamais cessé d'être parmi les
meilleurs du monde. Pour preuve, la confiance que de nombreuses marines
ont faite au Cours de Nageur de Combat de Saint-Mandrier.
Les premiers d'entre tous à venir au CNC pour obtenir une formation,
et un brevet, étaient Allemands. Par la suite, des Argentins, des
Cambodgiens ainsi que des Autrichiens et des Marocains ont suivi le cours
et obtenu leur certificat.
L'école est si renommée que les Américains
ont usé de toute leur influence pour qu'un de leurs officiers soit
affecté après sa formation au Commando Hubert. A l'inverse,
les Français ont dépêché un officier chez les
SEAL's, les nageurs de combat d'outre-Atlantique.
Les Israéliens et les Egyptiens ont aussi suivi une formation au
CNC, qu'ils ont mis en oeuvre chacun l'un contre l'autre dans les tragiques
circonstances de la guerre du Kippour.
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Rapide tour d'horizon par le Capitaine de Corvette
Davout (cité dans "Les nageurs de l'ombre" de Yvon
Floc'hlay):
"Les Grecs et les Russes sont très discrets.
Les Anglais et les Américains ne semblent
pas croire véritablement en ces unités, bien qu'ils y
portent un intérêt croissant.
Quant aux Marocains et aux Egyptiens, ils ne
sont qu'à l'aube de leurs possibilités.
Les Espagnols s'orientent vers les TRASOUM
(Travaux sous-marins) et les Brésiliens sont plus attirés
par les Hommes Gamma (nageurs de combat sans propulseurs).
Les Allemands sont encore les plus proches
du Commando Hubert. L'organisation est quasimment identique. Le reste,
bien sûr, a évolué."
D'après un NC de la DGSE : "Rappelons
que la plongée humaine en général comporte en soi
quelque chose d'éminement latin; je dis que la civilisation anglo-saxonne
n'a pas une tournure d'esprit qui soit en rapport avec ce genre d'activités."

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D'après les experts de l'Institut de Stratégie
de Londres, les seuls pays disposant de nageurs de combat opérationnels,
et munis d'une vraie doctrine d'emploi sont la Grande Bretagne, l'Allemagne,
Israël, l'Iran, les Pays Bas, le Pakistan, la Russie, les Etats-Unis,
la France, et l'Italie.-
Il est à noter que de nombreux pays ne
disposant pas d'unités de nageurs de combat (NC) disposent d'unités
d'intervention offensive (IO) (Belgique, Norvège, etc...).
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EN BREF ET EN IMAGES...
Allemagne (Kampfschwimmer Kompanie,
KSK)
Cette unité fut crée en 1959 après
le voyage de deux officiers allemands au Commando Hubert, et devint
indépendante en 1964. Elle est stationnée à l'accadémie
navale de Eckernförde.
> Site
non officiel
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Belgique: Groupement de Forces
Spéciales (FSG)
En 1958 se crée à Weiden (Allemagne) une unité spécialisée dans le renseignement
qui comprend environ 50 personnes. En 1961, cette unité est forte de
130 personnes et prend le nom de 1ère Compagnie d'Equipes Spéciales
de Recherche (ESR). L'unité est dissoute lors de la réorganisation de
la Force terrestre belge en 1994, mais 30 de ses membres déménagent
à Heverlee pour y fonder une nouvelle unité, qui deviendra le Détachement
"Long Range Recce Patrol". Le 30 mars 2000, le 3ème Régiment de Lanciers-Parachutistes
est restructuré: Il perd un escadron de reconnaissance, dont le matériel
est tranféré vers les Bataillons Para-Commando qui créent chacun un
peloton éclaireurs, et crée une compagnie Special Forces en intégrant
et valorisant les capacités opérationelles de l'ancien détachement "Long
Range Recce Patrol".
Le 5 Février 2003, le Groupement de Forces Spéciales devient
indépendant; il possède notamment une capacité
d'action sous-marine.


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Brésil (GRUMEC)
Créés en 1970, les nageurs de combat brésiliens
ont été envoyés en France en 1973 après
avoir été instruits par les SEAL's américains.
Actuellement, ce pays dispose d'une compagnie de reconnaissance amphibie
comprenant une cellule de NC.
> Site
non-officiel

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Danemark (Froemandskorpset)
Crée en 1957, cette unité est stationnée sur la
base navale de Kongsøre.
> Site
officiel
> Site
non-officiel

Espagne : UEBC (Unidad Especial
de Buceadores de Combate)
Crée par le capitaine Gorordo le 1er février
1967, la Unidad Experimental de Buceadores de Combate se convertit en
Unidad Especial le 10 janvier 1970, et est basée à Carthagène.
Cependant, l'emploi de ces plongeurs semble beaucoup plus orienté
vers les travaux sous-marins que vers les techniques d'agression.
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Etats-Unis (US
Navy SEAL's)
Voir SEAL's
 
Grande Bretagne : SBS, Special
Boat Service des Royal Marines
Le SBS a été créé en 1940 à Poole
(Dorset) et réunit entre 250 et 300 personnes.
Malgré son passé, la technique NC dans la Royal Navy ne
s'est pas développée, et les seuls nageurs sont réunis
dans la section SBS, unité spécialisée dans les
missions de sabotage ou de reconnaissance à caractère
maritime.
Le SBS est organisé en 3 groupes: C, M et S.
La section C est responsable des opérations des palmeurs et des
canoë; La section M est spécialisée dans le contre-terrorisme
maritime, et enfin la section S s'occupe des nageurs de combat et des
mini sous-marins.
Devise: "Not by strength, by guile" (Non par force,
mais par la ruse)
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Irlande
(Nageurs d'intervention offensive: The Irish Defence Forces Army
Ranger Wing Combat Diving)
Cette unité de l'armée de terre
sélectionne ses candidats à l'issue d'un stage préliminaire
de 2 semaines suivi d'un cours de 3 semaines de formation, et de 7
jours en unité sous la conduite d'un instructeur.
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Israël
(Commando Shayetet 13)

Le commando d'élite "Shayetet 13" (S'13) est installé
sur la base navale d'Atlit. Créé en 1949, les nageurs
de combat israéliens sont formés à l'origine
par le SBS britannique et le CNC Français, puis aujourd'hui
par les SEAL's.
Les nombreux conflits qui ont opposé Israël aux pays arabes,
notamment l'Egypte, ont rapidement fait de cette unité l'une
des plus opérationnelles et efficaces du monde.s
Site officiel très complet des forces
spéciales israéliennes
 

Italie (COMSUBIN, Commando Raggruppamento
Subacqui ed Incurisori)
Voir COMSUBIN
Norvège
(Marine Jagerne)
Stationnés sur la base navale de Ramsund, la formation consiste
en 22 semaines à l'école de plongée de Dykker-
og Froskemannsskolen à Haakonsvern, puis un entrainement chez
les SEAL's américains.
 
Pays-Bas
(BBE, Bizondere Bijstands Eenheid or Special Backup unit)
Le BBE fait partie des "Royal Dutch Marine" et est composé
de 90 personnes formés pendant un cours de 48 semaines.
 
Russie
(Spetznaz : Spetsialnoye nazranie, "troupes de but spécial")

Crées au paroxysme de la guerre froide, les forces spéciales
soviétiques disposaient d'une équipe spetznaz navale affectée
à chacune des 4 flottes soviétiques. Une équipe Spetsnaz
navale avait un quartier général, deux à trois bataillons de nageurs
de combat, un bataillon de parachute, soutenant des unités et une société
d'anti-VIP. D’autres groupes se greffèrent comme le groupe de sous-marins
miniatures conçu pour conduire les nageurs de combat sur les cibles
éloignées.
Après la dislocation de l'Union Soviétique, les forces
Spetznaz ont acquis une autonomie et se trouvent à ce jour élevées au
rang d’unité d'élite anti-terroriste. Les
Spetsnaz Navales continuent à servir dans le Nord, la Mer Baltique,
la Mer Noire et dans les eaux du Pacifique. La plupart d'entre elles
sont subalternes aux commandants de Flotte, mais certaines dépendent
du contrôle direct du Commandant en chef naval à Moscou. De même, on
ne connaît ni leur équipement, ni leur niveau. Bien quasiment inexistantes
à la suite de la dissolution de l'URSS, récemment et contrairement aux
observations étrangères, le commandant en chef de la marine
russe, l'Amiral Vladimir Kuroyedov, a réaffirmé que des unités d'opérations
spéciales navales restent assignées aux flottes de Mer Noire russe et
Baltique, du nord, du Pacifique. Bien que ce dernier ait fourni peu
de détails sur la taille et les capacités des unités, il a vraiment
indiqué que ces troupes devaient être considérées à juste titre comme
des troupes d'élite, équipées d'armes spéciales (incluant de petits
sous-marins) et qu'elles étaient comparables aux Seal's américains
ou à la 13ème Flottille de la Marine israélienne. La déclaration que
ces unités n'ont aucun nom spécial au-delà de leur désignation "nageurs
de combat" ou "spetsnaz naval", dénote que la plupart des unités sont
directement subalternes à leur commandant de flotte respectif.
> Un site sur les mini-sous-marins Triton
de la Marine russe

Nageurs de combat russes équipés de leur
propulseurs sous-marin "Proton"

Photos des Ministères de la défense
des pays respectifs.
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