ARRAISONNEMENT
 
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      Les services de douane de Marseille ont établi la preuve irréfutable qu'un bateau naviguant dans les eaux territoriales détient dans ses soutes un chargement de drogue. Il est aussitôt fait appel aux nageurs de combat de Saint-Mandrier. 


A bord d'un hélicoptère, une dizaine d'hommes de la section antiterroriste sont prêts à donner l'assaut.
Embarqués quelques minutes plus tôt, ils vérifient armes et matériels, et se donnent les dernières consignes. Evoluant à haute altitude, l'appareil se rapproche de l'objectif. Sur l'eau, personne n'entend ni ne voit encore l'appareil qui se trouve à présent à la verticale du navire.
 
Simultanément, un groupe de deux embarcations rapides vient d'appareiller et se dirige à grande vitesse vers le navire; A plus de 40 noeuds, ils bondissent sur les vagues comme des félins sur leur proie, avalant les nautiques qui les séparent de la cible, ils constituent le groupe de soutien qui interviendra après l'assaut donné par hélicoptère.


Soudain, tout va très vite. Amorçant une descente en piquée, l'hélicoptère laisse sortir de ses entrailles un long filin qui flotte au vent. Une grappe humaine descend en rappel et atterrit peu après sur le pont. Tout s'est joué en moins de quinze secondes. 

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Arme au poing, quatre hommes font irruption sur la passerelle et mettent en joue le pilote et les membres de l'équipage montés quelques instants plus tôt pour observer l'hélicoptère, surpris de cette attaque soudaine qu'ils n'avaient pas prévue;

Simultanément, les autres hommes du commando pénètrent comme des félins dans le navire; Courant de coursive en coursive, arme au poing et sens aux aguets, ils investissent le batiment, coupant court aux tentatives de résistance de l'équipage. La salle des machines est prise d'assaut : en deux minutes, les moteurs sont sous contrôle, tandis que la cargaison suspecte est découverte dans la soute.

       Un marin dort sur sa bannette. Le bruit des machines a étouffé celui qui a suivi l'arrivée inopinée des assaillants sur le pont. La porte, ouverte avec fracas, le sort brutalement de son profond sommeil. Instinctivement, il glisse la main sous l'oreiller. La gueule noire du canon du Smith & Wesson qu'il aperçoit soudain le ramène à la réalité. Le voyage vient de s'achever et la sagesse lui ordonne de lever les bras. 


----Dans le ciel, l'hélicoptère tournoie dans un ballet assourdissant au dessus du bateau qui vient de s'immobiliser ; un nageur de combat tireur d'élite surveille depuis les airs, tandis que les deux Hurricanes approchent à l'horizon.
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Mission accomplie en l'espace de quelques minutes. A bord, un commando prend la barre tandis que l'officier de police judiciaire commence la rédaction du procès verbal.  
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Cap sur Toulon. 



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