LES NAGEURS DE COMBAT DE LA DGSE
(Direction Générale de la Sécurité Extérieure)
 
Nageurs de combat de l'armée de terre
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       Découverts par l'opinion publique internationale lors de l'opération du Rainbow Warrior en 1985, les nageurs de combat de la DGSE opèrent au sein du CPEOM (Centre parachutiste d'entraînement aux opérations maritimes) implanté à Quélern et qui regrouperait moins d'une centaine de personnes.
A noter l'existence d'une section nautique (SN), initialement chargée de préparer et d'entretenir le matériel nautique des nageurs et de les amener à pied d'oeuvre, qui s'est spécialisée dans les intervention anti-terroristes en milieu maritime. Ele disposerait de navires d'attaque rapides, et ses hommes auraient effectué de nombreux stages au SAS et SBS.

Modalité d'action
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Les NC de la DGSE agissent sur un plan totalement différent des nageurs de combat du Commando Hubert, et avec des méthodes quelquefois très éloignées: Alors que ceux de la Marine nationale conduisent des opérations "spéciales", ils s'agit pour les nageurs de la DGSE d'opérations dites "clandestines", c'est à dire pouvant comprendre un volet politique, et généralement conduites en civil. Alors que les opérations des nageurs de combat de la Marine engagent la légitimité de l'Etat Français et peuvent être revendiquées, celles de la DGSE n'impliquent que les agents engagés et resteront totalement anonymes.
Impossible d'en dire beaucoup plus, car s'ils sont pour la plupart issus de l'armée de terre, ces hommes appartiennent aux services secrets français. 

 

Historique 
---En 1953, aux débuts du Commando Hubert, l'unité est mixte, c'est à dire composée d'éléments de la Marine et du 11ème Choc. La scission aura lieu l'année suivante, mais la formations des NC de la DGSE sera toujours assurée par la Marine. 
Le 16 avril 1956 est créé le Centre d'Instruction des Nageurs de Combat (CINC, surnommé l'Ajax par les nageurs de combat). Rattaché au 11ème Choc (unité qui sera tour à tour dissoute puis reformée), il est transféré à Aspretto (Corse) le 26 octobre 1960.  
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----En une vingtaine d'années, le CINC deviendra le fer de lance du Service Action de la DGSE et sera déployé en tous les points du Globe, de Beyrouth au Tchad, et dans tant d'autres endroits où les missions resteront à tout jamais connues de leurs seuls acteurs. Dans les années 1980, la plaquette de présentation de l'unité précise: "Le centre d'instruction des Nageurs de Combat est une unité d'élite originale et de haute technicité. Un minimum de 6 ans de présence en son sein est indispensable pour acquérir une formation complète et parfaite."

----En 1985, c'est la très médiatique opération du Rainbow Warrior à Auckland en Nouvelle Zélande...
Le CINC est dissous, victime des trop nombreux et étranges soubresauts d'une tragique affaire que tout le monde a encore présente à l'esprit...
Les nageurs de combat quittent l'île de Beauté pour rejoindre la base de Quélern dans la presqu'île de Crozon, située à l'extrême pointe de la Bretagne, où est créé le Centre Parachutiste d'Entraînement aux Opérations Maritimes (CPEOM) ; mais situés à proximité de l'Ile Longue et de ses objectifs stratégiques, les nageurs de combat furent astreints à des règles trop cartésiennes pour effectuer le type de travail qui leur est dévolu, et ont vu leur champ d'entraînement rétréci - même si leurs champs d'action ne le sont pas forcément...- , ce qui provoqua le départ de nombreux nageurs déçus.

----"Cette décision de transfert du CINC ne constituait ni plus ni moins que la condamnation délibérée de cette unité, décision qui, espérons-le, n'a pas été prise à la légère, car c'est une manière comme une autre de se désarmer, de négliger un de nos atouts majeurs de la guerre du renseignement. Ni la CIA, ni le KGB, ni aucune autre nation n'ont la possibilité d'utiliser un tel service.
Même s'il y eut de grosses erreurs imputables tant à l'unité elle-même qu'à ses commanditaires, eu égard aux dizaines d'années d'expériences, aux pertes en vie humaine, à l'argent du contribuable engagé, bref à tout ce qui à permis à la France d'occuper une des places privilégiées de la guerre maritime, avec nos petits moyens, avec cette poignée d'hommes, leur coeur, leurs souffrances volontairement endurées, il faut espérer qu'il existait véritablement une raison impérieuse pour en à arriver à provoquer l'extinction d'une telle unité."

Un nageur de combat - cité dans: Raids n°27, août 1988


Passage d'un filet anti sous--marin

Equipement
---Les nageurs de combat de la DGSE utilisent régulièrement du matériel étranger et très diversifié, tels que des appareils respiratoires LAR.
En plus des PSM Vostock NG et des tracteurs (TSM), des engins intermédiaires sont également en service, tels que le Marlin français (engin de 3,90 m de long pour 450 kg permettant une autonomie de 25 km à 6 noeuds de vitesse maximale). Cependant, cet appareil est assez encombrant, monoplace et coûteux.


Marlin



> Pour plus de renseignements: 
Le site non-officiel de la DGSE: www.dgse.org 



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